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Quels sont les contraceptions masculines ?

La contraception masculine : 


Bonjour à vous, mes lecteurs et lectrices, 


Tu as déjà entendu parler de contraception ? De contraception féminine ? Mais est-ce que t’as déjà pensé à la contraception masculine ? Parce que 60% des personnes possédant un pénis seraient prêt.e à sauter le pas pour utiliser un moyen de contraception ! Trop sympa, mais pourquoi on en entend très peu parler ? Et quand est-ce qu’on nous donne les moyens pour avancer sur cette offre ? La demande est là, mais où est l’offre ?


C’est ce qu’on va voir aujourd’hui dans cet article…

Qu’est-ce que la contraception en général ?


La contraception, en général, c’est l'ensemble des moyens visant à éviter une grossesse.

Une volonté de construire un bébé sans avoir de bébé, voilà, simplement !


Pour le point de pourcentage, 70% des personnes qui ovulent ont recours à des méthodes féminines, qui sont diverses sur le marché et les 30 autres pourcents utilisent le préservatif. 

Il faut savoir également qu’en France en 2020 15% des grossesses ont été non désirées…


Tu peux le savoir, mais notre société nous a souvent poussé à ce que ce soit la personne qui porte l’enfant à utiliser le moyen de contraception. C’est pour cela que le choix d' un moyen de contraception féminin est plus accessible que le masculin. Mais pourquoi ça ? Je te laisse jeter un coup d'œil à cette partie si tu es impatient.e. 


Voici les différents moyens de contraception féminine en quelques points : 

-La pilule contraceptive : contraception par voie orale et hormonale à prendre tous les jours.

-SIU hormonal : souvent appelé Stérilet Hormonal, petite tige de plastique dans l’utérus durant 3 à 5 ans, diffusant des hormones.

-Le stérilet au cuivre : Sans hormones, placé dans l’utérus, il agit localement sur la paroi utérine et inactive les spermatozoïdes. Durant une période de 3 à 10 ans.

-L'implant contraceptif : petit bâtonnet souple s’implantant dans le haut du bras durant 3 ans.

-Le patch contraceptif : 1 patch par semaine que l’on colle sur la peau délivrant 2 hormones.

-L’anneau vaginal : 1 anneau toutes les 3 semaines, s'insérant au fond du vagin et diffusant des hormones.

-L’injection contraceptive : elle consiste à injecter, tous les 3 mois, une dose d’hormone progestative

-La pilule du lendemain : CE N’EST PAS UN MOYEN DE CONTRACEPTION. Moyen de contraception d’urgence en cas de rapport non protégé, d’un oubli ou d’un accident de contraception.

-Le préservatif féminin : même concept que le masculin, se présente sous la forme d’un tube en latex ou en polyuréthane. Il est à usage unique.

-Le diaphragme : petit capuchon en silicone se plaçant 6 à 8 heures contre le col de l’utérus avant le rapport sexuel

-La stérilisation féminine : 

Ligature des trompes : Trompes de Fallope sont sectionnées et suturées, technique réversible, mais complexe.

La pose d’implants : Petits ressorts stationnant à l’entrée des trompes, ce qui finit par les boucher. Technique irréversible.


Rien ne justifie que seules les personnes ovulantes peuvent utiliser un moyen de contraception.

Comme tu peux le constater, de multiples choix sont accessibles, mais qu’est ce qu’il en est des moyens de contraceptions masculins ?


La contraception masculine, c'est quoi ? ça existe ?


En France, aujourd’hui, c’est à dire décembre 2022, le moment où j’écris cet article, il existe 3 moyens de contraceptions masculines, commercialisés :

-Le préservatif, le condom ou la capote si tu préfères, tu le connais peut-être déjà, mais je vais quand même te l’expliquer ;

-Le retrait, oui malgré ses 27% d’échecs cette pratique est caractérisée comme moyen de contraception ; 

-La vasectomie, tu sais, c’est l’opération qui te rend stérile… Radicale mais irréversible !


Mais j’ai tout de même trouvé d’autres moyens, malheureusement encore en développement ou en recherches, qui un jour, peut-être, seront plus communs…


1 : Le préservatif : 


C’est quoi ?

Je pense que la première contraception, tu la connais, c’est celle que tu as le plus vu et entendu à l’école, avec tes ami.es etc… En effet, le préservatif est une méthode de contraction masculine ! Mais c’est également une efficacité à 98% en cas d’utilisation correcte. Son rôle est d’empêcher le passage des spermatozoïdes dans le vagin. 

Le préservatif est un moyen de contraception contre la grossesse, mais il est également une protection efficace contre le SIDA et la plupart des autres maladies sexuellement transmissibles (MST).


LES AVANTAGES :

LES INCONVÉNIENTS

  • Prévention optimale des MST ;
  • Peut être utilisé par une majorité de personnes ;
  • En vente libre : il ne nécessite pas de prescription médicale ;
  • Peu coûteux ;
  • Disponibles dans de nombreux lieux (pharmacie, grande surface, distributeur automatique, station-service, etc.) ;
  • Peut être utilisé en complément d’une autre contraception (pilule, DIU, implant).
  • Taux d’échecs à 15%
  • Déconseillé aux personnes allergiques au latex ; 
  • Risque de déchirure de celui-ci (dû à la qualité, à sa date de péremption, si l’emballage est abîmé, exposé à la chaleur…) ;
  • Nécessite de savoir l’utiliser correctement ;
  • Peut diminuer la sensation de plaisir chez les deux partenaires ;
  • Peut altérer la qualité du rapport sexuel par la perte d’une certaine spontanéité avant la pénétration.


Combien ça coûte ?

Un préservatif coûte, en moyenne, de 0 à 0,9 € l’unité. 

Où s’en procurer ? 

Les préservatifs se vendent sans prescription en pharmacie, en grande surface… On en trouve aussi dans les cafés, les boîtes de nuit, devant certaines pharmacies… En bref, un peu PARTOUT.

Tu peux en trouver gratuitement dans les centres de dépistage;  de planification ;médico-sociaux ou dans des établissements scolaires. 

2: Le coïtus interruptus ou le retrait : 


C’est quoi ?

Le retrait consiste à retirer son pénis du vagin de son/ sa partenaire et à l'éloigner des parties génitales avant d'éjaculer

Tu as déjà entendu beaucoup parler de cette méthode car, en effet, celle-ci n’est pas des plus efficaces… Elle n'est d’ailleurs pas souvent considérée comme un moyen de contraception…


En effet, le risque de grossesse est tout de même fortement présent, même si tu n’éjacules pas dans ton/ ta partenaire le liquide séminal (principal composant du sperme) contient suffisamment de spermatozoïdes pour permettre une grossesse... 

Le retrait te nécessite également une grande attention, et de la volonté, ce qui n'est pas toujours évident, au moment de l'éjaculation.



LES AVANTAGES :

LES INCONVÉNIENTS :

  • Méthode simple et rapide
  • Non coûteuse
  • Sans effets secondaires
  • Éventuel risque de grossesse
  • Oublier de se retirer au moment de l’éjaculation
  • Spermatozoïdes pourraient être présents dans le liquide pré-éjaculatoire (liquide séminal)
  • Ne protège pas des MST, IST ou du VIH




3: La pilule masculine : 


C’est quoi ?

Eh oui, la pilule contraceptive masculine existe bel et bien, elle a exactement le même fonctionnement que la pilule féminine.

Une prise par voie orale d’hormones administrant une dose hormonale exogène (généralement progestérone + testostérone) afin de faire baisser le taux de testostérone dans les testicules et de diminuer, voire supprimer, la production des spermatozoïdes.


Mais les études ont démontré que tous les effets secondaires liés aux hormones (prise de poids, baisse de libido, sautes d’humeur, problème d’érection) liés à celle-ci, ont été considérés comme excessifs. 


Vous pensez que les personnes à testicules ne sont pas prêtes à ressentir les effets secondaires ? Ça reste encore un débat… De mon côté, je ne pense pas que ce soit LA raison d'avoir abandonné les recherches…


D’après mes recherches, une pilule contraceptive masculine n’est pas compatible avec le fonctionnement du corps masculin, a contrario de la pilule pour une personne ovulante. En effet, la pilule contraceptive féminine a pour vocation de bloquer chaque mois l’ovulation d’un seul œuf. Or, dans le cas d’une pilule contraceptive pour une personne possédant un pénis, ce sont des millions de spermatozoïdes qu’il faudrait bloquer. 

Cependant, des chercheurs américains ont réalisé des recherches plus poussées sur la pilule contraceptive masculine sans hormones. Elle serait efficace à 99% chez les souris, des tests sur l’homme auront lieu d’ici la fin de l’année 2022. On ne perd pas espoir !!



LES AVANTAGES :

LES INCONVÉNIENTS :

  • Facile à prendre ;
  • Action réversible (ne pas affecter la fertilité)
  • Prise orale hebdomadaire
  • Ne protège pas des MST, IST ou du VIH
  • Pas commercialisée
  • Risque d’oubli de prise

Combien ça coûte ? Où s’en procurer ?

Pour le moment, les scientifiques sont encore sur les recherches afin de proposer une pilule adaptée aux personnes produisant des spermatozoïdes.




4: Les injections hormonales intramusculaire :


C’est quoi ?


Cette contraception hormonale consiste à des injections intramusculaires de testostérone hebdomadaires à réaliser 1x par semaine jusqu'à 45 ans.

En maintenant un niveau élevé d’un dérivé de testostérone, on induit en permanence l’arrêt de la production de spermatozoïdes. Cependant, elle est efficace au bout de trois mois et l’OMS déconseille d’utiliser cette technique plus de 18 mois d'affilée. Elle comporte des effets secondaires et ne s'adresse pas à toutes les personnes à testicules.

Combien ça coûte ? Où s’en procurer ? 

Seulement 2 médecins proposent ce moyen de contraception en France.



LES AVANTAGES :

LES INCONVÉNIENTS :

  • Action réversible
  • Ne devient efficace que 3 mois après le début du traitement
  • Risques et effets secondaires éventuels
  • Risque d’oubli de prise
  • Méthode lente à se mettre en place
  • Risques liés aux infections sexuellement transmissibles 
  • Impose de peu fumer et de consommer peu d’alcool


5: La contraception thermique : 


C’est quoi ?


Cette méthode a pour avantage d'être très efficace et réversible.


Son but est d‘annuler l’effet thermorégulateur du scrotum contenant les testicules, c’est lui qui maintient une chaleur appropriée à la création de spermatozoïdes.

Cette technique permet de faire monter quotidiennement la température des testicules d'environ 2 °C, la spermatogenèse est alors entravée. Ainsi, le fait d'augmenter la température va inhiber les spermatozoïdes et les rendre inéfficaces (sans pour autant affecter les cellules-souches).


A l'arrêt de sa portée, la production de spermatozoïdes reprend progressivement.


Sans aucune conséquence sur la libido et les hormones. Pas mal non ?


Deux contraceptions thermiques sont proposées : 

Le slip chauffant : Il faut porter un slip disposant d'un trou par lequel on fait sortir le pénis et la peau des bourses de façon à ce que les testicules se positionnent plus près du corps. Cela va entraîner une augmentation de la température des testicules.


L’anneau pénien : Il se positionne autour de la verge et il faut faire passer dans l’anneau la peau du scrotum, jusqu'à qu'il soit en contact avec le pubis et le périné. Les testicules vont remonter d’elles-mêmes causées par la tension créée.



L’anneau et le slip se portent 15 heures sur 24 heures. Avec une attente en moyenne de 3 mois avant de savoir si la contraception est efficace. 4



LES AVANTAGES :

LES INCONVÉNIENTS :

Pour le sous-vêtement chauffant :

  • Ne perturbe pas le système hormonal, la libido, les érections
  • Pas de modification du sperme, ni en aspect, ni en volume

Pour le sous-vêtement chauffant :

  • Utiliser une autre méthode contraceptive durant les trois premiers mois afin de tester son efficacité
  • Pas de recherches après 4 ans d’utilisation
  • Ne pas cesser de porter le sous-vêtement contraceptif
  • Nécessite une courte période d’adaptation

Pour l’anneau chauffant :

  • Peut être nettoyé quotidiennement à l’eau tiède et au savon doux
  • Son coût est faible, méthode abordable
  • Ne nécessite pas l’utilisation d’un lubrifiant
  • Sans douleurs

Pour le sous-vêtement chauffant :

Utiliser une autre méthode contraceptive durant les trois premiers mois afin de tester son efficacité

  • Pas de recherches après 4 ans d’utilisation
  • Ne pas cesser de porter l’anneau contraceptif
  • Nécessite une courte période d’adaptation

Combien ça coûte ?

Non commercialisés, les sous-vêtements sont pour le moment réalisés à l’unité par une couturière. La production est donc restreinte et onéreuse. Quand elle sera industrialisée, leur prix devrait être inférieur à 15€ l’unité. Comme il est nécessaire d’en avoir plusieurs, un investissement initial sera nécessaire.

Où s’en procurer ? 

Pour le sous-vêtement chauffant, des ateliers en France permettant d’apprendre à fabriquer soi-même des sous-vêtements contraceptifs et à les utiliser mais aucune commercialisation est en cours… Tu peux retrouver quelques tutos Youtube afin de le confectionner toi-même mais je ne te garantie pas son efficacité…

Pour l’anneau, sa fabrication est artisanale et peu d’anneaux sont pour le moment disponibles. 

Théorème est la seule marque qui l’'industrialise pour le moment.

6: La vasectomie : 


C’est quoi ?


Méthode plus radicale, c’est une opération de stérilisation permettant de couper les canaux déférents qui aident les spermatozoïdes à atteindre le pénis

Après la vasectomie, les glandes séminales et la prostate continuent à produire la même quantité de liquide spermatique ; ainsi au moment de l’éjaculation le même volume de liquide est émis, mais ce liquide ne contient plus de spermatozoïdes


C’est une méthode efficace mais irréversible… Il n’est pas impossible de revenir en arrière mais cela reste complexe, je te conseille d’y réfléchir à deux fois avant de passer à l’action ! 


Combien ça coûte ?

Le coût de la vasectomie est d’environ 65 € et elle est prise en charge par la Sécurité sociale.


LES AVANTAGES :

LES INCONVÉNIENTS :

  • Facile de réalisation ;
  • Rapide et efficace
  • Méthode la plus accessible
  • Opération locale et sans douleurs
  • Action irréversible
  • Nécessite un passage à l'hôpital



Un meilleur partage de la charge sexuelle : 


Pour commencer, rappelons que parler “sexe” est encore une discussion intimidante, alors qu’elle ne devrait pas… Remarquons aussi que dès qu’on aborde le sujet de la contraception masculine, les craintes infondées s’expriment fortement quant à la préservation de la fertilité, des problèmes d‘érections ou encore d’une perte de libido. Ces craintes sont devenues difficiles à dissiper.


Selon une enquête, la majorité des femmes cisgenres seraient partant.es pour laisser leur partenaire utiliser un moyen de contraception à leur place, en théorie, mais en pratique ?


C’est alors là qu’on va parler de notre société, mais surtout du concept français. Il affirme une pression sur la responsabilité féminine, les normes sociales, elles, encouragent les personnes à la natalité. 


Il est difficile pour la société d’accepter de refuser la naissance, par exemple, lors d’avortement on “force” le/ futur géniteur/ génitrice à entendre le coeur du bébé avant l’avortement ou lors de la “stérilisation” certains médecins demandent au patient de signer une décharge et d’attendre un délais de 4 mois avant la réalisation de cette opération chirurgicale. 

C’est le délai le plus long de rétractation, comparé à la chirurgie esthétique qui est de 2 semaines. 


En effet, en Angleterre, la vasectomie est 50% plus utilisée qu’en France, pourquoi ? Parce que lors de rendez-vous médicaux, il est très rare que tu entendes le terme “vasectomie” dans la bouche de ton professionnel. Non pas pour lui jeter la pierre à la figure, tout simplement parce que la vasectomie est perçue comme une méthode définitive ou alors inconnue de son existence…


On peut ajouter que les formations aux moyens de contraception ainsi que les études de médecine liés à celle-ci sont très courtes et non poussées.

De plus, le système institutionnel du système français à tendance à se focaliser sur la personne qui va porter l’enfant que la personne qui va participer à la “réalisation” de l’enfant.


On va alors attribuer un chemin “basique” à la contraception : le préservatif - la pilule - la ménopause;


Malgré un choix restreint sur la prise de contraception masculine, comment partager ou diminuer cette pression contraceptive ?


Je te conseille déjà d’en parler, il est important de communiquer avec ton/ ta partenaire sur la sexualité en général. Que ce soit sur le moyen de contraception, la manière de faire l’amour ou pas. Parce qu’un couple c’est à deux et la communication est d’autant plus importante.


Si ton/ ta partenaire dispose déjà d’un moyen de contraception, tu peux lui rappeler dans la prendre, partager les frais ou le/ la soutenir. C’est une histoire de partage, de soutien et d’amour.


Et là on va parler de sexualité pour les personnes hétérosexuelles.

C’est vrai que lorsqu’on parle de “faire l’amour”, “avoir un rapport sexuel” ou encore “avoir une pratique sexuelle” on pense à l’action de pratiquer “le coït vaginal”... 

Mais est-ce la seule pratique sexuelle ? Pourquoi ne pas revoir ces normes sur l’éjaculation dans un vagin et comprendre que l’acte sexuel ne doit pas obligatoirement avoir une rencontre entre un pénis et une vulve. Cela te permet d’explorer autre chose, de revoir sa sexualité et ses pratiques.


Cela reste évidemment un choix mais si tu ne souhaites pas ressentir cette pression sur la contraception, c’est une autre manière de découvrir sa sexualité et le large choix de se faire plaisir et de faire plaisir. Ou alors, de ne pas pratiquer l’acte sexuel tout court.


Et toi ? Qu’est-ce que t’en penses ?


J’espère que cet article t’as plu et qu’il t’a apporté beaucoup d’informations, n’hésite pas à nous écrire afin de partager ton avis.


marie & la rédac Clitty

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