Helloooooo !
Aujourd’hui, j’ai une folle envie de taper un grand coup dans la fourmilière ; je me prends pour une journaliste d’investigation, merci de jouer le jeu du lecteur passionné par l’enquête. Le sujet du jour : la composition des protections hygiéniques : ce qu’il faut vraiment savoir !
Lorsque l’on me demande si je connais la composition de mes serviettes hygiéniques jetables, je joue toujours à l’autruche. Pourtant, je sais pertinemment qu’elles sont remplies de produits chimiques, que les tampons représentent un danger, que je pourrais faire un choc toxique et que les multiples polémiques sur les tampons et les serviettes hygiéniques lavables devraient me détourner de cela. Mais bon, l’habitude, la flemme et sûrement un peu de déni font que je ne suis pas encore pleinement passée aux protections hygiéniques lavables. A croire que je préfère souffrir plutôt que d’avoir la vulve dans les nuages.
Et vous ? Plutôt serviettes hygiéniques jetables ou serviettes hygiéniques lavables voire culottes menstruelles ?
Peut-être que s’intéresser à la composition des serviettes hygiéniques m’aidera à opérer cette transition ? Aller, ça vaut le coup d’essayer, découvrons tout ce qu’il faut vraiment savoir quant à la composition des protections hygiéniques.
Commençons par la composition des protections hygiéniques jetables, je suis intriguée par toutes ces polémiques autour des tampons, les produits chimiques dont ils seraient imbibés et les effets secondaires supposés. Après tout, il n’y a pas que les serviettes hygiéniques dont la composition soit douteuse, voire représente un danger.
La composition des protections hygiéniques jetables : ce qu’il faut vraiment savoir
A bien y regarder, la composition des protections hygiéniques jetables n’est pas très clean, voire même pas du tout. D’ailleurs, “à la différence des Etats-Unis, où la commercialisation des protections intimes – classées en dispositifs médicaux – est encadrée depuis la fin des années 1970, il n’existe pas de réglementation spécifique en France.”. Cette information suffit à attiser ma curiosité : que faut-il vraiment savoir quant à la composition des protections hygiéniques ? Quels sont les effets secondaires des tampons ? Au vu des polémiques sur les tampons, sont-ils synonymes de danger ? Le syndrôme du choc toxique est-il lié à la composition des serviettes hygiéniques jetables ? Suivez l’enquête !
La composition des serviettes hygiéniques jetables
Vous saviez qu’il existait une Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ? Moi non, je l’ai découvert en faisant mes recherches sur la composition des protections hygiéniques et je tenais à vous partager l’info.
Bref, l’Anses a publié un rapport le 19 Juillet 2018 dans lequel elle liste les composés chimiques préoccupants que l’on retrouve en analysant la composition des protections hygiéniques jetables : pesticides, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), phtalates, dioxines, etc. Rien que ça. Des substances connues pour être cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques et considérées comme perturbateurs endocriniens. On retrouve même du glyphosate. AH !
Dans son article publié le 19 Juillet 2018, Le Monde indique que “l’Anses recommande aux marques d’améliorer la qualité des matières premières et de réviser certains procédés de fabrication, afin d’« éliminer ou, à défaut, de réduire autant que possible la présence de ces substances, en particulier celles présentant des effets CMR, perturbateurs endocriniens ou sensibilisants cutanés ». Vous vous rendez compte ? On recommande d’améliorer la qualité des matières premières et de réviser certains procédés de fabrication. Ce n’est pas une obligation ou une contrainte, mais une recommandation. Bon…
Le syndrome du choc toxique
Face à toutes ces substances chimiques entrant dans la composition des protections hygiéniques jetables, on peut s’interroger quant à un lien de cause à effet avec le syndrôme du choc toxique (STC). Peut-on voir un rapport entre la composition des serviettes hygiéniques et le choc toxique ? Apparemment, il n’en serait rien. Ce serait en réalité le mauvais usage des protections périodiques plutôt que leur composition qui serait à blâmer. Selon l’Anses, aucune marque de serviettes hygiéniques ou protège-slip n’aurait été impliquée dans des cas de syndrôme du choc toxique menstruel. Encore une fois, bon…
Déjà, qu’est-ce que le choc toxique ? Le choc toxique menstruel est “une maladie aiguë et infectieuse. Elle est causée par la libération d’une toxine bactérienne dans le sang, la TSST-1 produite par un type de staphylocoque doré (Staphylococcus aureus)”.
Pour faire simple, le fait que le sang stagne lors du port d’un tampon ou d’une coupe menstruelle peut entraîner le développement de la bactérie de la famille des staphylocoques dorées. Cette bactérie se multiplie, sécrète une toxine qui, en se diffusant par la circulation sanguine peut attaquer nos organes. En gros, utiliser une serviette hygiénique ou un tampon trop longtemps pourrait causer ce choc toxique, mais la composition du tampon ou de la serviette hygiénique n’entrerait pas en jeu.
Vous saviez qu’environ 1% des personnes menstruées portent dans leur vagin une bactérie de la famille des staphylocoques dorés qui ne pose généralement aucun problème ? Ouaip, moi aussi je l’ignorais. Maintenant on sait.
“Une étude récemment conduite par des chercheurs du Centre international de recherche en infectiologie* de Lyon et du Centre national de référence des staphylocoques a montré que le risque de syndrome de choc toxique est multiplié par deux lorsqu’on garde un tampon plus de six heures, et par trois quand le tampon est porté toute la nuit.”.
Je pense que beaucoup d’entre nous avons découvert ce syndrome du choc toxique aux alentours des années 2015/2016 lorsqu’une mannequin a dû se faire amputer une jambe et que l’affaire avait été médiatisée. C’est clairement suite à cet incident et à la lumière portée sur le syndrôme du choc toxique menstruel que nombre de marques de protections hygiéniques ont ENFIN rendu publique la composition de leurs serviettes hygiéniques et tampons ! La polémique sur les tampons et la mise en lumière du syndrôme du choc toxique ont provoqué une prise de conscience de la part des consommateurs qui demandent alors une plus grande transparence.
Le dérèglement du pH vaginal
Est-ce que vous avez déjà pris le temps d’observer vos pertes blanches ? Ces écoulements vaginaux qui peuvent tâcher vos sous-vêtements mais sont essentiels au nettoyage et à la lubrification de votre vagin. Leur couleur et aspect évoluent tout au long de votre cycle menstruel. Mais, figurez-vous que parfois il arrive que ces pertes ne soient plus blanches, qu’elles tournent au jaunâtre, verdâtre et soient mal odorantes. En bref, il arrive que vous subissiez un dérèglement de votre pH vaginal, voire que vous développiez des maladies. Il existe de multiples causes pouvant expliquer cela : une mauvaise composition de vos protections hygiéniques pourrait en être une.
Eh oui, même si le syndrôme du choc toxique menstruel ne peut être imputé aux serviettes hygiéniques jetables, tous les produits chimiques qui les composent peuvent altérer l’équilibre de votre flore vaginale. Il en va de même pour les produits chimiques qui sont dans les tampons.
D’ailleurs, avez-vous déjà entendu parler du danger que représentent les tampons ? Entre les produits chimiques et les effets secondaires, je ne suis même plus étonnée des polémiques sur les tampons. Mon travail d’investigation est plein de rebondissements et de découvertes toutes plus hallucinantes les unes que les autres. Vraiment, l’analyse de la composition des protections hygiéniques est fascinante.
La composition des tampons
Le danger des tampons : entre produits chimiques et effets secondaires
Si l’on ne peut associer choc toxique et serviettes, on peut toutefois revenir sur l’association choc toxique et tampons. En effet, même si c’est le mésusage du tampon qui peut engendrer le choc toxique, il est pertinent de s’interroger sur les dangers des tampons. N’est-ce pas ?
Déjà en ce qui concerne la composition des tampons, il faut que vous sachiez que la plupart des tampons sont faits de cellulose. Le cellulose, c’est une molécule organique que l’on retrouve dans le bois. De fait, votre tampon devrait être marron puisque les fibres qui le composent sont issues de bois. Est-ce que vous commencez à voir où je veux en venir ? Produit chimique tampon blanchiment chlore. Voilà. Eh oui, pour que votre tampon soit blanc, celui-ci subi un procédé de blanchiment au chlore.
Majoritairement composés de matières naturelles, les tampons sont également composés de matières synthétiques telles que le plastique, le polypropylène et le viscose. Dois-je vous rappeler que l’on parle littéralement de quelque chose que l’on s’insère dans le vagin ? Le tampon, plein de ses produits chimiques divers et variés (si si, le rapport de l’Anses dont je parlais plus haut, substances cancérigènes, etc.) va donc passer plusieurs heures au contact de notre paroi vaginale qui est, je le rappelle, très perméable. Rien qu’ça.
Une recherche sur internet sur le sujet “polémiques sur les tampons” amène une multitude de résultats. Des polémiques liées à la composition des tampons aux polémiques liées au syndrôme du choc toxique, en passant par les polémiques sur la précarité menstruelle.
Les tampons bio et biodégradables : une alternative aux tampons classiques ?
En réponse aux polémiques et alertes face au danger que représentent les tampons, de nouveaux types de tampons font leur apparition. Les tampons bio. Oui oui. Ils seraient même biodégradables.
J’ai découvert qu’il existe des tampons biodégradables conçus dans le but de lutter contre la précarité menstruelle, ils sont composés de fibres de déchets de banane ! Comme le souligne le Président de l'OEB António Campinos, cette approche “s'attaque à deux problèmes: elle facilite l'accès des femmes aux produits hygiéniques indispensables tout en transformant un flux de déchets en un matériau de valeur”. Intéressant, non ?
Ceci dit, est-ce que tous les tampons sont biodégradables ?
Bien-sûr que non. Déjà, les tampons classiques ne le sont pas, cela représente d’ailleurs un impact écologique colossal : 4,5 milliards de protections périodiques jetées chaque année en France (en comptant aussi les serviettes hygiéniques jetables).
Pour qu’ils soient considérés comme biodégradables, les tampons doivent avoir une composition 100% fibres végétales (coton, bananier, etc.) et ne pas être mélangés avec une quelconque fibre artificielle. Les tampons biodégradables commenceraient à se décomposer entre 1 et 5 mois après son utilisation.
Le tampon biodégradable peut être une solution pour tenter de réduire la quantité de déchets produite. Le choix du tampon à base de coton bio peut également être un geste écologique en s’orientant vers une industrie sensiblement moins polluante que l’industrie du coton classique. Une consommation d’eau 50% inférieure à celle du coton traditionnel et un coton sans OGM ni pesticides.
En fonction de sa composition, un tampon peut être biodégradable, mais il n’empêche qu’il faudra tout de même faire attention à son usage pour éviter le dérèglement de sa flore vaginale ou un syndrôme du choc toxique.
La composition des protections hygiéniques lavables : ce qu’il faut vraiment savoir
Quand on voit ce qui compose les protections hygiéniques jetables, il va sans dire que l’on s’attend à bien mieux des protections hygiéniques lavables ! Je suis partiale (oui, mon journalisme d’investigation a ses limites) et je vais me pencher sur la composition des protections hygiéniques lavables de Clitty.
La composition de protections hygiéniques lavables respectueuses du corps et de l’environnement
Les protections hygiéniques lavables de chez Clitty ont été créées par une personne souffrant d’endométriose, inscrite dans une démarche de bien-être mental, physique et de responsabilisation écologique. A partir de là, on sait dans quoi on met les pieds et à quel type de produits on aura affaire. Des produits sans perturbateurs endocriniens, sans produits chimiques et respectueux de la vuuuuuuuulve. (J’ai chantonné le “vuuuuuuuulve”, c’est vous dire combien la composition des protections hygiéniques de Clitty m’enchante.)
Les serviettes hygiéniques lavables
Les serviettes hygiéniques lavables de chez Clitty sont fabriquées dans un atelier de couture lyonnais spécialisé dans les produits menstruels réutilisables. La chaîne de production est 100% locale et ça, ça permet de contrôler la composition de ses protections hygiéniques et s’assurer que soit bien utilisé le tissu certifié. En effet, les serviettes hygiéniques lavables étant faites à base de tissu Oeko-tex 100, on a la garantie que le tissu a été contrôlé à chaque étape de sa confection et qu’il ne contient pas de substances nocives pour la santé.
D’ailleurs, dans la composition des serviettes hygiéniques lavables de Clitty, qu’il s’agisse du modèle Chari ou de la Cavally, on retrouve du coton BIO. Et alors ? pourriez-vous me dire. Eh bien figurez-vous que choisir du coton BIO, c’est s’assurer que les tissus soient bio, respectent l’environnement et surtout ne sont pas contaminés aux pesticides.
En fait, une composition 100% locale + un tissu Oeko-tex 100 + du coton BIO = une composition clean de chez clean !
Pour info : les produits incriminés dans le rapport de l’Anses dont je vous parlais plus haut n’auraient pas été ajoutés intentionnellement mais seraient “issus d’une contamination des matières premières (pesticides dans les produits d’origine naturelle dérivés du coton) et des procédés de fabrication.”.
Les culottes menstruelles
Les culottes menstruelles de chez Clitty ont une composition tout aussi clean que les serviettes hygiéniques lavables de la marque. Pas de compromis sur le bien-être. La composition des protections hygiéniques de Clitty allie respect de la flore vaginale et absorption maximale.
En fait, la matière change tout. Eh oui, les culottes menstruelles sont réalisées à partir de modal. Un tissu doux (vulve dans les nuages), fabriqué en France et qui ne rétrécit pas au lavage. Que demander de plus ? Qu’il soit absorbant et biodégradable ? C’est le cas ! Comme pour les serviettes hygiéniques lavables Chari et Cavally dont les tissus sont certifiés Oeko-tex 100, la culotte menstruelle, culotte menstruelle taille haute et le tanga menstruel sont également composés de ce tissu Oeko-tex 100.
Outre la composition, les culottes menstruelles assurent un confort même en période menstruelle.. que dis-je ?! SURTOUT en période menstruelle ! Je ne sais pas pour vous mais pendant mes règles, j’ai tendance à me sentir un peu patraque, pas forcément à mon avantage et à rechercher, confort, douceur et réconfort. Alors bon, quand je tombe enfin sur des culottes menstruelles qui allient confort, absorption ET coupe flatteuse.. obligé j’en parle !
Franchement, après avoir fait toutes ces recherches et écrit cet article (que j’espère clair et informatif), je ne vois même pas pourquoi est-ce que je continuerais à mettre des protections hygiéniques jetables. Et vous ?
J’ai hâte de discuter d’un prochain sujet avec vous. En attendant, n’hésitez pas à partager celui-ci à votre entourage !
Ciao
Florence et la rédac’ Clitty
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